Un phénomène temporaire a été observé le long de la côte ouest de la Corse au printemps 2021 par les équipes d’Andromède Océanologie. Des formes rondes d’une vingtaine de centimètres juxtaposées sur des hectares dans le substrat meuble ont été repérées grâce à une caméra tractée et à des acquisitions sonar. Chacune de ces formes correspond à un nid de picarels (Spicara sp) appelés aussi picarels. Cette présente étude a pour objectif d’identifier la dynamique d’une de ces arènes de reproduction dans le Parc naturel marin du Cap Corse et de l’Agriate (PNMCCA), d’étudier la faune associée aux nids et à leur activité, ainsi que d’identifier les menaces anthropiques qui reposent sur cette zone de nidification. Une comparaison avec trois autres arènes de reproduction en dehors du PNMCCA et un site Témoin a été faite.
Dans le PNMCCA une zone de nids de 4 hectares a été étudiée. La présence de 93 600 nids a été estimée dans cette arène de reproduction. D’après les inventaires de biodiversité réalisés par ADN environnemental (ADNe) et par observation caméra une succession d’espèces présentes sur les nids en fonction de leur activité a été révélée. Ainsi de nombreux prédateurs sont attirés par ces écosystèmes temporaires pour venir s’y nourrir. Il y a notamment une augmentation d’espèces en danger d’extinction détectées. Les picarels ont donc un rôle écologique important lors de leur période de reproduction.
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