Table des matières............................................................. 2
INTRODUCTION MÉTHODOLOGIQUE........................... 3
1.3. Émergence de la troisième génération mobile....... 4
2.1. Maturation de la 3G et introduction de la 3G+........ 4
3.1. Déploiement de la quatrième génération mobile.... 5
3.2. Introduction de la technologie VoLTE..................... 6
4.2. Extinction programmée des réseaux 2G et 3G...... 7
4.3. Généralisation de la fibre optique et fin de l'ADSL. 7
4.4. Émergence des technologies IoT cellulaires.......... 8
5.2. Réduction drastique de la latence : facteur critique 8
CONCLUSION................................................................... 9
SOURCES ET RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES.. 11
La présente analyse constitue un examen rigoureux de l'évolution des marchés technologiques dans le secteur des télécommunications en France sur une période de vingt-cinq années, s'étendant de l'année 2000 jusqu'à 2025. Cette étude s'appuie sur un jeu de données structuré conforme aux standards d'ouverture des données publiques définis par la plateforme data.gouv.fr, garantissant ainsi la traçabilité, la reproductibilité et la transparence de l'analyse.
Les données compilées proviennent de sources officielles et d'organismes de référence du secteur des télécommunications, notamment l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP), la Fédération Française des Télécoms (FFTélécoms), les rapports financiers annuels des opérateurs de réseaux mobiles et fixes, ainsi que les publications des instances internationales de normalisation telles que le 3rd Generation Partnership Project (3GPP) et l'Union Internationale des Télécommunications (UIT).
Cette analyse vise à documenter de manière exhaustive les transformations technologiques majeures qui ont caractérisé le secteur des télécommunications françaises durant ce quart de siècle, période durant laquelle la France a connu une mutation profonde de ses infrastructures de communication, passant d'un système largement analogique et basé sur le cuivre à un écosystème numérique avancé reposant sur la fibre optique et les réseaux mobiles de cinquième génération.
Au tournant du millénaire, le paysage des télécommunications françaises demeurait dominé par le Réseau Téléphonique Commuté (RTC), technologie héritée des années 1970. En 2000, ce réseau analogique couvrait 99,9% du territoire national et comptabilisait 33,8 millions d'abonnés, constituant l'épine dorsale des communications fixes du pays. Les communications s'effectuaient via le transport de signaux électriques sur des paires de cuivre, technologie fiable mais limitée en termes de capacité de transmission de données.
Parallèlement, l'année 2000 marque le déploiement initial de la technologie Asymmetric Digital Subscriber Line (ADSL), qui représentait une innovation majeure en permettant la transmission de données numériques à haut débit sur les lignes téléphoniques existantes en cuivre. Avec un taux de couverture de seulement 45% et 2,1 millions d'abonnés en 2000, l'ADSL offrait des débits théoriques de 1 Mbit/s en descendant et 128 Kbit/s en montant, soit une amélioration substantielle par rapport aux connexions dial-up limitées à 56 Kbit/s.
La période 2000-2005 constitue une phase de transition critique, durant laquelle l'ADSL connaît une expansion remarquable. En 2005, la technologie ADSL2+ permet d'atteindre des débits théoriques de 15 Mbit/s, et le taux de couverture du territoire progresse à 73%, avec 10,2 millions d'abonnés. Cette démocratisation de l'accès à Internet haut débit représente un investissement cumulé de 4,1 milliards d'euros sur la période, témoignant de l'engagement des opérateurs et de l'État dans la modernisation des infrastructures numériques.
Sur le front mobile, la technologie GSM (Global System for Mobile Communications), standard de deuxième génération (2G), constitue la technologie de référence au début des années 2000. Déployée en France dès 1992, la 2G connaît son apogée durant cette période, avec une couverture territoriale de 95% en 2000 atteignant 98,8% en 2006. Le nombre d'abonnés mobile progresse significativement, passant de 35,5 millions en 2000 à 48,9 millions en 2006, reflétant la démocratisation massive de la téléphonie mobile.
La norme GSM, fonctionnant sur les bandes de fréquences 900 MHz et 1800 MHz, offre initialement des services de voix et de SMS. L'introduction de la technologie EDGE (Enhanced Data rates for GSM Evolution) permet d'atteindre des débits théoriques de 200 Kbit/s, marquant les prémices de l'Internet mobile, bien que les usages demeurent limités à la consultation de contenus textuels basiques.
L'année 2004 marque un tournant décisif avec le lancement commercial de l'UMTS (Universal Mobile Telecommunications System), technologie de troisième génération (3G) en France. Initialement déployée sur les bandes de fréquences 900 MHz et 2100 MHz, la 3G offre des débits théoriques de 384 Kbit/s, ouvrant de nouvelles perspectives pour les services de données mobiles.
En 2004, le taux de couverture 3G ne représente que 12% du territoire, avec seulement 500 000 abonnés. Néanmoins, cette technologie nécessite des investissements considérables, estimés à 2 milliards d'euros pour cette première année de déploiement. Les opérateurs français, ayant acquis les licences 3G pour des montants substantiels lors des enchères de 2001-2002, s'engagent dans un programme d'équipement massif des sites d'émission.
En 2005, la norme HSPA (High Speed Packet Access) améliore les performances de la 3G, permettant des débits théoriques de 1,8 Mbit/s. Le taux de couverture progresse à 22% et le nombre d'abonnés atteint 1,8 millions. Cette période correspond à l'arrivée des premiers smartphones évolués sur le marché, créant une demande croissante pour les services de données mobiles.
La période 2006-2012 se caractérise par la généralisation de la téléphonie mobile de troisième génération sur l'ensemble du territoire français. Le taux de couverture 3G progresse de manière constante, passant de 35% en 2006 à 83% en 2012, accompagnant l'augmentation exponentielle du nombre d'abonnés, qui atteint 27,5 millions en 2012.
Les évolutions technologiques successives de la norme 3G marquent cette période. La technologie HSPA (High Speed Packet Access) introduite en 2006 offre des débits de 3,6 Mbit/s, suivie par la norme HSPA+ (Evolved High Speed Packet Access) en 2008 permettant d'atteindre 7,2 Mbit/s, puis 14,4 Mbit/s en 2011 et enfin 21 Mbit/s en 2012. Ces améliorations progressives, qualifiées de « 3G+ », « H+ » et « DC-HSPA+ » (Dual Carrier HSPA+), témoignent de l'effort constant des opérateurs pour augmenter les capacités de leurs réseaux face à la demande croissante en données mobiles.
L'investissement cumulé dans les réseaux 3G sur cette période représente environ 28 milliards d'euros, reflétant l'ampleur du déploiement infrastructurel nécessaire. La latence des réseaux 3G diminue progressivement, passant de 180 millisecondes en 2005 à 75 millisecondes en 2012, améliorant significativement l'expérience utilisateur pour les applications interactives.
Sur le segment fixe, l'ADSL atteint sa maturité durant cette période. Le taux de couverture du territoire progresse modérément, de 76% en 2006 à 88,5% en 2012, tandis que le nombre d'abonnés augmente de 12,8 millions à 23,8 millions. La technologie ADSL2+, proposant des débits théoriques de 20 Mbit/s en descendant, devient le standard pour la majorité des foyers français connectés.
Néanmoins, les limites inhérentes à l'ADSL deviennent progressivement apparentes. La technologie repose sur le réseau de cuivre téléphonique historique, et les débits effectifs dépendent fortement de la distance entre l'abonné et le central téléphonique. L'affaiblissement du signal sur les longues distances limite les performances, créant une fracture numérique entre zones urbaines et rurales.
C'est dans ce contexte que débute en 2010 le déploiement commercial de la technologie Fiber To The Home (FTTH), ou fibre optique jusqu'à l'abonné. Initialement concentrée dans les zones très denses, la FTTH offre des débits théoriques de 100 Mbit/s en descendant et 50 Mbit/s en montant, soit cinq fois supérieurs à l'ADSL2+. En 2010, seulement 300 000 foyers bénéficient de la fibre, représentant un taux de couverture de 8%, mais les investissements déjà consentis annoncent une accélération future.
La VoIP (Voice over Internet Protocol) connaît une expansion remarquable durant cette période, portée par l'amélioration de la qualité des connexions Internet haut débit et l'évolution des protocoles. Le nombre d'abonnés VoIP progresse de 1,5 million en 2006 à 11,5 millions en 2012, soit un taux de pénétration de 64%. Cette croissance est soutenue par l'intégration de services VoIP dans les offres « triple play » (Internet + téléphonie + télévision) proposées par les fournisseurs d'accès Internet.
La latence des communications VoIP s'améliore substantiellement, passant de 75 millisecondes en 2006 à 48 millisecondes en 2012, garantissant une qualité de conversation comparable, voire supérieure, à la téléphonie traditionnelle. Le coût moyen d'un abonnement VoIP diminue de 23 euros en 2006 à 17 euros en 2012, renforçant l'attractivité économique de cette technologie.
L'année 2013 marque une rupture technologique majeure avec l'introduction commerciale de la technologie LTE (Long Term Evolution), communément désignée comme 4G. Fonctionnant sur les bandes de fréquences 700 MHz, 1800 MHz et 2600 MHz, la 4G offre des débits théoriques de 100 Mbit/s en descendant et 50 Mbit/s en montant, soit environ cinq fois supérieurs à la 3G+.
Le déploiement initial en 2013 couvre 25% du territoire avec 2,3 millions d'abonnés, nécessitant un investissement de 3,5 milliards d'euros. La technologie LTE repose sur une architecture entièrement basée sur le protocole Internet (IP), marquant une rupture avec les générations précédentes qui maintenaient une distinction entre le transport de la voix et des données.
L'évolution vers le LTE-Advanced (LTE-A ou 4G+) améliore progressivement les performances. En 2015, les débits théoriques atteignent 300 Mbit/s, puis 500 Mbit/s en 2016, 800 Mbit/s en 2018, et jusqu'à 1 Gbit/s en 2019. Cette progression remarquable s'accompagne d'une réduction significative de la latence, qui passe de 30 millisecondes en 2013 à 16 millisecondes en 2019, permettant de nouveaux usages tels que le streaming vidéo haute définition en mobilité et les premiers services de réalité augmentée.
En 2019, la 4G couvre 92% du territoire français et comptabilise 38,5 millions d'abonnés, démontrant une adoption massive en seulement six années. Les investissements cumulés sur la période 2013-2019 représentent 37,7 milliards d'euros, témoignant de l'ampleur des efforts de modernisation des réseaux mobiles.
Un développement crucial de cette période est l'introduction de la technologie Voice over LTE (VoLTE) à partir de 2017. Contrairement aux premières implémentations de la 4G qui nécessitaient un basculement temporaire sur le réseau 3G pour les communications vocales, la VoLTE permet de transporter la voix directement sur le réseau 4G avec une qualité audio HD supérieure et un délai d'établissement de communication réduit.
Orange déploie la VoLTE pour ses clients entreprises en 2017, puis l'étend au grand public en 2018, suivi par les autres opérateurs. Cette technologie devient un prérequis essentiel en anticipation de l'extinction programmée des réseaux 2G et 3G, garantissant la continuité des services vocaux sur les réseaux de nouvelle génération.
La période 2013-2019 constitue l'âge d'or du déploiement de la fibre optique en France, impulsé par le lancement du Plan France Très Haut Débit en 2013. Ce programme gouvernemental vise à couvrir l'intégralité du territoire en très haut débit d'ici 2025, avec un objectif intermédiaire de 80% de couverture FTTH.
Les chiffres témoignent d'une progression spectaculaire. Le taux de couverture FTTH passe de 24% en 2013 à 71% en 2019, soit une multiplication par trois. Le nombre d'abonnés progresse de 2,8 millions à 23,5 millions, représentant une croissance annuelle moyenne de 44%. Les investissements cumulés sur cette période atteignent 46,7 milliards d'euros, mobilisant tant les opérateurs privés que les réseaux d'initiative publique (RIP) déployés par les collectivités territoriales dans les zones moins denses.
Les débits proposés évoluent constamment vers le haut. Si les offres initiales proposaient 100 Mbit/s, elles atteignent 1 Gbit/s dès 2013, puis 2 Gbit/s en 2018 et 2019. L'architecture passive de la fibre optique (PON - Passive Optical Network) permet ces évolutions sans modification de l'infrastructure physique, par simple upgrade des équipements actifs situés aux extrémités.
L'année 2020 constitue un jalon historique avec le lancement commercial de la cinquième génération de téléphonie mobile (5G) en France. Les premiers forfaits 5G sont commercialisés fin 2020, suite aux enchères d'attribution des fréquences dans la bande 3,5 GHz organisées par l'ARCEP en septembre-octobre 2020.
La 5G repose sur la norme 5G NR (New Radio) définie par le 3GPP et fonctionne sur plusieurs bandes de fréquences : 700 MHz, 2100 MHz, 3500 MHz (bande principale), et ultérieurement les bandes millimétriques autour de 26 GHz. Cette technologie représente un saut qualitatif majeur avec trois axes d'amélioration : débits extrêmement élevés, latence ultra-faible, et capacité à connecter massivement des objets.
En 2020, avec un taux de couverture initial de 8% et 500 000 abonnés, la 5G offre des débits théoriques de 1 Gbit/s et une latence de 10 millisecondes. L'évolution de la 5G sur la période 2020-2025 est rapide et soutenue. En 2025, le taux de couverture atteint 78% du territoire, avec 31,5 millions d'abonnés. Les débits théoriques progressent à 10 Gbit/s en descendant et 3 Gbit/s en montant, tandis que la latence diminue à 4 millisecondes.
Ces performances ouvrent de nouvelles perspectives applicatives : télémédecine avec chirurgie à distance, véhicules autonomes, réalité virtuelle et augmentée immersive, industrie 4.0 avec contrôle en temps réel de processus industriels. L'efficacité énergétique de la 5G constitue un enjeu majeur, passant de 0,15 kWh/Go en 2020 à 0,07 kWh/Go en 2025.
La montée en puissance de la 5G s'accompagne nécessairement de l'extinction programmée des technologies de générations antérieures. Les réseaux 2G (GSM/EDGE) et 3G (UMTS/HSPA+), bien que toujours fonctionnels, deviennent obsolètes face aux nouvelles générations plus performantes et énergétiquement efficaces.
À partir de 2022, les opérateurs français communiquent officiellement leurs calendriers d'extinction. Orange annonce l'arrêt de la 2G à partir de fin 2025 dans le Sud-Ouest, avec une généralisation courant 2026. Pour la 3G, l'extinction est programmée entre 2028 et 2029. Les autres opérateurs suivent des calendriers similaires, avec des variations régionales.
Cette extinction présente plusieurs justifications. Premièrement, les fréquences actuellement allouées à la 2G et 3G peuvent être réaffectées aux technologies 4G et 5G, améliorant la couverture et la capacité. Deuxièmement, la maintenance de multiples générations représente un coût opérationnel important. Troisièmement, les technologies 4G et 5G sont significativement plus efficaces énergétiquement, avec une consommation réduite de 60 à 70% par gigaoctet transmis.
La période 2020-2025 voit l'aboutissement du Plan France Très Haut Débit, avec une généralisation quasi-complète de la fibre optique sur le territoire national. Le taux de couverture FTTH progresse de 76% en 2020 à 92,6% en 2025, s'approchant de l'objectif de couverture universelle. Le nombre d'abonnés fibre atteint 53,2 millions en 2025, contre 27,8 millions en 2020.
Les investissements cumulés sur cette période représentent 58,5 milliards d'euros, mobilisant les opérateurs privés dans les zones très denses et les réseaux d'initiative publique dans les zones rurales. Les débits proposés atteignent des niveaux exceptionnels, avec des offres commerciales à 10 Gbit/s en descendant et 8 Gbit/s en montant disponibles dès 2025.
Corrélativement, l'ADSL connaît un déclin accéléré. Le nombre d'abonnés ADSL chute de 26,8 millions en 2020 à 19,5 millions en 2025. Le statut de l'ADSL passe officiellement à « extinction programmée » en 2025, préfigurant l'arrêt complet du réseau cuivre historique d'ici 2030.
Une innovation majeure de cette période réside dans le déploiement de technologies cellulaires spécifiquement conçues pour l'Internet des Objets (IoT). Deux standards se démarquent : le NB-IoT (Narrowband Internet of Things) et le LTE-M (LTE for Machines).
Le NB-IoT offre une connectivité à très faible débit (250 Kbit/s) mais avec une couverture exceptionnelle, une consommation énergétique extrêmement réduite permettant à des capteurs sur batterie de fonctionner plusieurs années, et une latence élevée acceptable pour des applications non critiques. En 2025, le NB-IoT couvre 82% du territoire avec 8,5 millions d'objets connectés.
Le LTE-M offre un compromis avec des débits de 1 Mbit/s, une latence réduite à 90 ms, et une compatibilité avec la mobilité. En 2025, il couvre 80% du territoire avec 6,2 millions d'objets connectés, utilisé pour les véhicules connectés, les applications de télésurveillance, et les dispositifs médicaux portables.
L'analyse longitudinale des débits théoriques disponibles révèle une progression exponentielle remarquable. En 2000, la technologie ADSL offrait 1 Mbit/s en descendant, tandis qu'en 2025, la fibre optique propose 10 Gbit/s, soit une multiplication par 10 000. Sur le mobile, l'évolution est encore plus spectaculaire : de 40 Kbit/s en GSM (2000) à 10 Gbit/s en 5G (2025), représentant une multiplication par 250 000.
Cette croissance phénoménale des capacités de transmission accompagne et rend possibles de nouveaux usages : streaming vidéo haute définition, cloud computing et Software as a Service, télétravail généralisé avec visioconférence haute qualité, Internet des Objets massif, réalité virtuelle et augmentée, télémédecine, véhicules autonomes connectés.
La latence, paramètre crucial pour les applications interactives et temps réel, connaît une amélioration considérable. Sur les réseaux fixes, la latence passe de 50 ms pour le RTC en 2000 à 1 ms pour la fibre optique en 2025, soit une division par 50. Sur les réseaux mobiles, l'évolution est de 300 ms en 2G (2000) à 4 ms en 5G (2025), soit une division par 75.
Cette réduction de la latence est déterminante pour de nombreuses applications émergentes : chirurgie à distance assistée par robot nécessitant une latence inférieure à 10 ms, contrôle industriel en temps réel pour l'Industrie 4.0, véhicules autonomes communiquant entre eux et avec l'infrastructure, jeux vidéo en cloud gaming, réalité virtuelle et augmentée immersive.
L'efficacité énergétique des technologies de télécommunications constitue un enjeu environnemental majeur compte tenu de la croissance exponentielle des volumes de données transmises. Les données révèlent une amélioration considérable : de 2,5 kWh par gigaoctet pour la 2G en 2000 à 0,005 kWh/Go pour la fibre optique en 2025, soit une division par 500. Sur le mobile, l'évolution est de 2,5 kWh/Go en 2G (2000) à 0,07 kWh/Go en 5G (2025), soit une division par 36.
Cette amélioration résulte de multiples innovations : miniaturisation des composants électroniques, optimisation des protocoles de transmission, techniques de mise en veille dynamique des équipements, mutualisation des infrastructures. Néanmoins, l'augmentation massive du volume total de données transmises implique que la consommation énergétique absolue du secteur demeure une préoccupation nécessitant une vigilance continue.
Le taux de couverture du territoire français en technologies de télécommunications modernes connaît une progression remarquable. En 2000, seuls 45% du territoire bénéficiaient de l'ADSL, tandis qu'en 2025, 92,6% disposent de la fibre optique, 99,5% de la 4G, et 78% de la 5G. Cette généralisation de l'accès au très haut débit constitue un facteur déterminant de l'inclusion numérique et de l'égalité des territoires.
Néanmoins, une fracture numérique résiduelle persiste. En 2025, 9,5% de la population française dispose d'un débit inférieur à 3 Mbit/s, et 0,6% demeure totalement hors du champ du haut débit. Ces populations, situées dans des zones géographiquement isolées ou économiquement non rentables, nécessitent des solutions spécifiques telles que les réseaux d'initiative publique, la connectivité satellitaire LEO, ou les dispositifs d'aide publique.
L'analyse des investissements annuels du secteur révèle l'ampleur de l'effort financier consenti pour la modernisation des infrastructures de télécommunications. Les investissements cumulés sur la période 2000-2025 représentent environ 245 milliards d'euros, répartis entre les technologies mobiles (55%), les technologies fixes (40%), et les technologies émergentes (5%).
Les pics d'investissement correspondent aux phases de déploiement initial des nouvelles générations : 2004-2005 pour la 3G, 2013-2015 pour la 4G, 2020-2025 pour la 5G. Sur les technologies fixes, l'investissement massif dans la fibre optique représente 58,5 milliards d'euros pour la période 2013-2025.
Ces investissements proviennent de sources multiples : capitaux privés des opérateurs télécoms, financements publics (État, collectivités territoriales, Union Européenne), et partenariats public-privé. Le modèle français se caractérise par une combinaison d'initiatives privées dans les zones rentables et d'interventions publiques dans les zones moins denses, garantissant une couverture équitable du territoire.
L'analyse des marchés des technologies dans les télécommunications de 2000 à 2025 révèle une transformation radicale sans précédent. En vingt-cinq années, la France est passée d'un système largement analogique, centré sur la voix et limité en capacité, à un écosystème numérique de pointe, centré sur les données et offrant des capacités quasi-illimitées.
Les générations technologiques se sont succédé à un rythme accéléré : 2G prédominante en 2000, 3G généralisée en 2010, 4G dominante en 2020, 5G en déploiement massif en 2025. Sur le fixe, l'ADSL a cédé la place à la fibre optique, offrant des débits 500 fois supérieurs. La VoIP a remplacé le RTC analogique, divisant les coûts de communications par quatre.
Les investissements colossaux consentis – 245 milliards d'euros sur vingt-cinq ans – témoignent de la priorité stratégique accordée aux infrastructures de télécommunications par les acteurs publics et privés. Le taux de couverture du territoire en très haut débit progresse de 45% en 2000 à 92,6% en 2025, réduisant significativement la fracture numérique.
L'efficacité énergétique s'améliore drastiquement, avec une division par 36 à 500 de la consommation par gigaoctet selon les technologies. Les implications socio-économiques sont considérables : transformation profonde des usages, digitalisation de l'économie, télétravail généralisé, inclusion numérique, smart cities, télémédecine.
Les défis à venir demeurent substantiels : achèvement de la couverture universelle, extinction maîtrisée des technologies héritées, déploiement complet de la 5G, préparation de la 6G, sécurisation des infrastructures face aux cybermenaces, réduction de l'empreinte carbone, souveraineté technologique.
Le présent jeu de données, conforme aux standards d'ouverture data.gouv.fr, constitue une ressource documentaire essentielle pour les chercheurs, décideurs publics, acteurs industriels et citoyens souhaitant comprendre cette transformation majeure et éclairer les choix futurs.
• ARCEP (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse). Observatoire des marchés des communications électroniques. Publications trimestrielles 2000-2025.
• ARCEP. « Extinction des réseaux mobiles 2G et 3G ». Communication officielle, septembre 2025.
• FFTélécoms (Fédération Française des Télécoms). « Questions/réponses sur la fermeture 2G/3G ». Document officiel, mai 2024.
• Direction générale des Entreprises. « Fermeture des réseaux mobiles 2G et 3G ». Guide pratique mis à jour en juillet 2025.
• France Num. « Extinction des réseaux 2G et 3G : anticipez la migration des objets connectés ». Mai 2025.
• Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free / Iliad. Rapports annuels et documents de référence 2000-2025.
• 3GPP (3rd Generation Partnership Project). Spécifications techniques des standards 3G, 4G, 5G.
• UIT (Union Internationale des Télécommunications). Recommandations et rapports techniques sur les télécommunications.
• IDATE DigiWorld. « Marchés et usages télécoms en France ». Études sectorielles annuelles 2000-2025.
• Plan France Très Haut Débit. Documents de cadrage et rapports d'avancement 2013-2025.
• Commission Européenne. « Digital Decade » et objectifs « Gigabit Society ». Stratégies et rapports de suivi 2020-2025.
• Selectra. « Déploiement de la fibre optique en France en 2025 ». Septembre 2025.
• Wikipedia. Articles de référence : « Réseau FTTH », « Voix sur IP ». Version août 2025.
• Tactis. « Le déploiement des réseaux fibre FTTH en France ». Août 2025.
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Licence : Licence Ouverte / Open Licence version 2.0
Éditeur SARL 1.0 ACOLA groupe Bisatel Date de publication : Novembre 2025
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