Indicateur de sensibilité des masses d'eau souterraine (régions Bretagne et Pays de la Loire)

L'indicateur de sensibilité des masses d'eau souterraine sur le territoire de la DIR Ouest mesure la vulnérabilité intrinsèque (« vitesse de propagation de la pollution vers […] la nappe souterraine » et capacité de défense de la nappe) et est calculé à partir du croisement pour chaque polygone (correspondant à l'entité hydrogéologique la plus fine sur une colonne de plusieurs entités hydrogéologiques) entre le milieu de l'entité hydrogéologique (porosité, fissure, fracture, perméabilité), la nature de l'entité hydrogéologique (unité aquifère, semi-imperméable ou imperméable), l'état de la nappe (libre, semi-captive, captive) et la pluie efficace (peu précise car données uniquement recueillies à l'échelle départementale).

Origine

La BD LISA a été la principale donnée utilisée pour la production de l'indicateur de sensibilité des masses d'eau souterraine. Il s'agit du référentiel hydrogéologique à l'échelle du territoire national (métropolitain et 4 départements outre-mer). Son objectif est de fournir un découpage du territoire national en entités hydrogéologiques (formations géologiques aquifères ou non), selon 3 niveaux d'utilisation national (niveau 1), régional (niveau 2) et local (niveau 3). Seul le niveau 3 a été exploité pour la construction de l'indicateur, en considérant les champs suivants : "Ordrerel_EH" (positionnement relatif de cette entité par rapport aux autres entités dans une pile de formations hydrogéologiques), "Etat_EH" ( l'état de la nappe - discriminé en 3 classes et pondéré par 3 notes : libre (10), semi-captive (7), captive (1)), "Milieu_EH" (le milieu de l'entité hydrogéologique - discriminé en 5 classes : porosité, fissure, fracture, perméabilité) et "Nature_EH" (la nature de l'entité hydrogéologique - discriminée en 3 classes : unité aquifère, semi-imperméable ou imperméable).
La BD LISA propose des couches de polygones par ordre relatif (de 1 à 17), il a donc été nécessaire dans un premier temps de remanier les couches (par intersection, différence et fusion) pour obtenir la succession stratigraphique souhaitée d’entités hydrogéologiques par polygone, pour chacun des ordres.
Un croisement entre les champs Milieu_EH et Nature_EH a été réalisé pour établir un indicateur rendant compte de la capacité d’infiltration des entités inhérentes à chaque polygone. Cet indicateur a été nommé « indice K ». Une note de vulnérabilité de 1 à 25 a été attribuée aux différentes classes croisées, les milieux karstiques étant associés aux notes les plus élevées et les milieux poreux continus imperméables aux notes les moins élevées. En outre, une note moins élevée a été attribuée aux entités associées à un milieu poreux continu par rapport à celles associées à un milieu discontinu, la circulation des polluants étant plus rapide dans cette dernière. Chaque pile étant associée à un nombre plus ou moins important d’ordres, il a été choisi de moyenner pour chaque pile la valeur des indices K associés aux différentes entités hydrogéologiques appartenant à un même polygone.
Les données relatives à la pluie efficace ont été obtenues à l’échelle nationale et découpées par département et par année.
La vulnérabilité intrinsèque a ensuite été calculée à partir de la formule suivante :
V_MESO = 0,7V1+1,2V2+0,4*V3 (V1 : l'état de la nappe, V2 : la perméabilité, V3 : la pluie efficace).

Les données ont ensuite été agrégées à la table des départements.

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